Pouvoir boire quand on chasse alors qu'on ose pas pour conduire, ce serait «inexplicable» pour les députés neuchâtelois.
- Image de Vincent L'Epée - Texte de Betty Saucisse
Un dossier classé X* vient de trouver son épilogue au Grand Conseil ce mardi 25 janvier.
Cette activité paranormale consistant à pouvoir chasser en état d'ébriété demeurre «inexplicable», mais a enfin été résolue. Désormais, il ne faudrait pas dépasser les 0.5 pour mille d'alcool quand on tient en joue un sanglier, un chamois ou un vététiste.
La vérité est ailleurs
Dans l'hémicycle neuchâtelois, on voit les bras ballants, les haussements d'épaules face à ce phénomène étrange. «Si un piéton désarmé et saoul peut se faire retirer son permis de conduire, il tombe sous le sens qu'un chasseur armé et saoul puisse se faire retirer son permis de chasse», a d'ailleurs observé Romain Dubois, élu PS, à la 38e minute de la séance.
I want to believe
Bien entendu, parmi nos députés, l'on craignait de trop légiférer sur un épiphénomène...
Jamais fâché de ne pas intervenir, le majoritaire groupe PLR a doctement énuméré que, depuis l'an 2000, seulement environ trois accidents de chasse sont à déplorer en Suisse chaque année.
Et bien sûr, l'alcool n'est pas en cause. C'est déguiller sur de la roche ou manipuler à l'envers sa pétoire qui a des conséquences mortelles, non pas la baisse notoire des facultés lorsqu'on a pris un chti canon de trop...
La vérité est ailleurs
La corporation des tueurs n'est d'ailleurs pas contre cette nouvelle loi: «C'est certainement aussi par gain d'image qu'un soutien est donné», estime Laurent Favre. Et on ne le contredira pas (il n'aime pas ça), car assurément, un chasseur sachant chasser sans son vin est un sacré chasseur.
* Entendez «X-file», façon Scully et Mulder - bin oui, je suis une boomeuse, et alors?
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