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«Pan dans le cul, et doublement profond!». Cette phrase a été citée à une bonne douzaine de reprises dans la salle du Château de Neuchâtel qui accueillait une audience de la Cour pénale ce jeudi. L’un des juges a tenté de faire admettre au dangereux photographe animalier Alain Prêtre qu’il y avait un caractère sexuel dans cette expression.
- Image de Vincent L'Epée - Texte de Farel Torcheq
Juste après les résultats de la votation sur la loi sur la chasse, en septembre 2020, Alain Prêtre avait envoyé un courriel au président de la Fédération des chasseurs neuchâtelois, Jean-François Sunier, ainsi qu’à d’autres membres de l’association. L’apôtre de la biodiversité écrivait que les chasseurs étaient des assassins et des tueurs.
Pour le «pan dans le cul», l’avocate de la défense a cité le Larousse, Charlie Hebdo et bien d’autres sources. L’hebdomadaire satirique français n’hésite jamais à associer chasseurs et gros cons.
Le photographe a contesté toute intention d’ordre sexuel avec ce «doublement profond». «Ce jour-là, nous avons gagné au niveau fédéral et dans le canton de Neuchâtel avec 59%». Quel est le juge (ou le chasseur) qui peut voir un truc sexuel à ce double succès?
Alain Prêtre avait été acquitté en première instance par le Tribunal régional des Montagnes et les chasseurs avaient fait appel. Le verdict est tombé peu après 17 heures, c’est pan sur le chasseur-photographe, condamné pour un tiers des accusations. Diffamation et calomnie ayant été écartées, ne restait que l’injure qui vaut 30 jours amende à 15 francs au lanceur d'alerte.
Comme l’a dit l’avocate d’Alain Prêtre, «ne pas être élégant n’est pas répréhensible». Pan dans le cul!
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