samedi 26 octobre 2019

Lundi dernier, La Torche 2.0 Neuchâtel a revisité une chanson de Brel à l'occasion des élections fédérales. A lire!


Si notre canton chantait Jacques Brel en ce lendemain d'élections: "D'abord... D'abord…."

D'abord...
D'abord, y'a le ptit jeunet
Lui qu'est comme un melon
Lui qui a un ptit nez
Lui qui sait plus toujours son nom, Monsieur, tellement qu'il boit
Ou tellement qu'il a bu
Qu’a jamais rien fait d'ses dix doigts
Mais lui qui n'en peut plus
Lui qui est complètement cuit
Et qui s'prend pour le roi...

Qui se soule presque toutes les nuits
Avec du très bon vin
Et qu'on retrouvera au matin
Sous la Coupole, qui roupille
Raide comme une saillie
Blanc comme un cierge de Pâques
Et puis qui balbutie
Et qui a l'œil qui divague...

Faut vous dire, Monsieur
Qu’avec Baptiste Hurni
Qu’est-ce qu’on boit, Monsieur
Qu’est-ce qu’on boit
Et c’qu’on rit…

Et puis, y'a Denis
De la poussière dans les cheveux
Qu'a jamais besoin de voir un peigne
Qui milite comme une teigne
Même qu'il donnerait sa chemise
À des pauvres gens heureux
Qui a marié la Cause
La cause du peuple, enfin, d'un autre peuple…
Et que c'est pas fini !
Qui fait ses p'tits discours
Avec sa p'tite boucle d’oreille
Sur la fiscalité…
Sur la disparité…
Qu'aimerait bien avoir l'air
Mais qu'a pas l'air du tout
Faut pas jouer les riches
Quand on n'a pas les sous du PLR…

Faut vous dire, Monsieur
Que chez ces gens-là
On n’agit pas, Monsieur
On n’agit pas
On babille…

Et puis, y'a les autres

Le Damien qui n'dit rien
Ou bien n'importe quoi
Et du soir au matin


Sous sa sale gueule d'apôtre
Et dans son cadre en bois
Y'a la moustache du Bauer
Qui meurt pas de ses blagues
Et qui regarde son troupeau suisse
Bouffer la soupe froide
Et ça fait des grands flchss
Et ça fait des grands flchss

Et puis y'a la toute fraîche
Qu'en finit pas de monter
Et que la droite attend qu'elle crève
Vu que c'est elle qui a l'oestrogène
Donc qui n’écoutera même pas
C'que les beaux yeux de Céline Vara racontent…

Faut vous dire, Monsieur
Que chez ces gens-là
On n’badine pas, Monsieur
On n’badine pas
On se débat...

Et puis
Et puis
Et puis y'a Fivaz!
Qu'est miel comme un soleil!
Et qui m'aime pareil
Que moi j'aime Fivaz!

Même qu'on se dit souvent
Qu'on aura une maison verte
Avec des tas d'fenêtres
Avec presque pas d'murs
Et qu'on vivra dedans
Et qu'il f'ra bon y être
Et que si c'est pas sûr
C'est quand même peut-être…

Parce que les autres veulent pas
Parce que les autres veulent pas

Les autres ils disent comme ça
Qu'il est trop miel pour moi
Que je suis tout juste bon
À changer mon climat...
J'ai jamais voulu ça!
Ou alors ça fait longtemps
Ou bien j'ai oublié..
C’est qu’ils sentaient pas bon le gazoil…
Enfin ils veulent pas
Enfin ils veulent pas

Parfois, quand on se voit
Semblant qu'c'est pas exprès
Avec ses yeux mouillants
Il dit qu'il partira!
Il dit qu'il me suivra!
Alors pour un instant
Pour un instant seulement
Alors moi je le crois, Monsieur
Pour un instant

Pour un instant seulement
Parce que de sous cette coupole-là, Monsieur
On n's'en ira pas
On s'en ira pas, Monsieur
On s'en ira pas…

Et il est trop tard, Monsieur
Même si on rentre tous chez soi…

- Image de Vincent L'Épée - Texte de Betty Saucisse

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