samedi 3 juillet 2021

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Sécurité renforcée à l’Hôtel de Ville de La Chaux-de-Fonds. La police craindrait-elle une émeute, malgré les seuls trois invités auxquels avait droit le prévenu? Cinq agents à l’accueil, fouilles corporelles et détecteurs de métaux : Le grand jeu. Le Tribunal de police aurait-il affaire à un dangereux terroriste?
- Image de Vincent L'Epée - Texte de Farel Torcheq
De notoriété publique, un photographe animalier est un redoutable animal. Alain Prêtre l’a prouvé ce jeudi matin face aux accusations, d’injure, de diffamation et de calomnie du président des chasseurs neuchâtelois Jean-François Sunier. Le jour de la votation sur la loi sur la chasse, le bougre chasseur d’images avait traité les chasseurs de «tueurs» sur les réseaux sociaux.
Natif de Besançon, le photographe a appelé l’un de ses prestigieux compatriotes à la rescousse, Victor Hugo, rien que ça. Lui qui avait écrit que le chasseur était un assassin. Lorsque la juge lui demande s’il assume ses propos, Alain Prêtre répond calmement qu’il les revendique. «Ces termes sont pensés, réfléchits. Je m’appuie sur la réalité du terrain et les études scientifiques», développe le Chaux-de-Fonnier.
«La chasse récréative est un amusement, ils tuent pour le plaisir», argumente encore Alain Prêtre, qui estime que les chasseurs sèment violence et souffrance. Pensez aux yeux crevés, aux pattes brisées: «Ils sont un fléau pour la biodiversité».
Douilles molles
Il a bien cherché des synonymes à «tueur» et «assassin», il n’a trouvé que «nuisible». Meurtre avec préméditation devait lui paraître trop fort. Du côté du plaignant, on espérait que ce procès ne soit pas celui de la chasse, mais celui d’un homme «qui se croit tout permis, qui est méchant, pitoyable». Des arguments à côté de la cible…
Du côté de la défense, l’avocate décortique le cri du cœur du photographe au soir du résultat de la votation «Pan dans le cul, et bien profond». Pour elle, il s’agit d’un jeu de mot, il faut voir cela comme de l’humour, de la satire. Il pourrait même écrire dans Charlie Hebdo, soutient-elle. Son client est de bonne foi, il dit la vérité. Les parties seront contactées après les vacances judiciaires.
Alain Prêtre a signalé les 3000 soutiens reçus. L’avocat de la partie adverse a pu citer un signataire qui aurait retiré son paraphe après avoir rencontré le photographe. Ledit courageux s’est ensuite récusé.
Si le chasseur-cueilleur s’est éteint, le chasseur-tueur a encore de belles proies à exterminer


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