dimanche 22 mars 2020

Lisez La Torche 2.0 Neuchâtel! Abonnez-vous! https://latorche.ch/users/register/local


La mort au temps du Corona*

«Les dépôts de cendres ne pourront plus avoir lieu dans les cimetières communaux» de Val-de-Travers, apprend-t-on dans Arcinfo de ce jour.

Les idées ne manquent pas pour échapper aux devoirs moraux en période d’épidémie. Au Val-de-Travers, il faudra patienter pour balancer les restes carbonisés des défunt-e-s au cimetière, que ce soit dans le jardin des souvenirs (sans l’urne) ou sous terre (avec l’urne). Une mesure prise pour enrayer la propagation du coronavirus.
C’est vrai qu’actuellement, il n’est pas tellement de bon ton d’avoir les yeux qui brillent, la face rougie, et de renifler ou crachoter, qui plus est derrière un masque et de se retrouver en équipe, que ce soit autour du tombeau ou au rayon PQ des centres commerciaux.
Benoît Simon-Vermot, conseiller communal de Val-de-Travers chargé de l’administration, de la sécurité et de la santé remarque d’ailleurs avec appoint, toujours dans «ArcInfo» que: «C’est du respect pour le défunt que d’éviter de déposer ses cendres en catimini, avec des masques et en petit comité». C’est vrai qu’on préfère généralement les grandes pompes pour ces événements, à l’instar de Brassens.
Dès lors, on se doute que dans un canton où 97% des Neuchâtelois recourent au crématoire (chiffre de 2016 selon la RTS), il n’y aura vraiment pas foule dans les cimetières par les temps qui courent. Les trépassés, dont le nombre est appelé à augmenter ces prochains jours, prendront donc la poussière deux fois.

*Titre librement inspiré du roman de Gabriel Garcia Marques «L’amour au temps du choléra», à (re)lire à tout hasard en cette période idoine, mais aussi d’un titre de la rubrique du professeur Junge de «Vigousse», pardon «Virusse» (06.03): «L’amour au temps du Corona» 06.03), à (re)lire aussi.
Lisez La Torche 2.0 Neuchâtel! Abonnez-vous! 
https://latorche.ch/users/register/local

Aucun commentaire: